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Arts et expositions

Exposition « Tant qu’il y aura de la lumière »

L'exposition « Tant qu'il y aura de la lumière » de Philippe Boissonnet

L’exposition « Tant qu’il y aura de la lumière » de l’artiste Philippe Boissonnet sera présentée à La petite Place des Arts de Saint-Mathieu-du-Parc, du 21 juillet au 20 août 2023.

Depuis le milieu des années 80, Philippe Boissonnet n’a cessé d’explorer l’esthétique du métissage entre les médias, du dessin au Copy Art en passant par l’holographie, l’Installation interactive, la vidéo et la photo-performance. Par toutes ses hybridations, il se plait à jouer avec la confusion entre les 2 et 3 dimensions ou entre la présentation et la représentation. Il a plus particulièrement exploré l’esthétique colorée de la lumière pure et l’incertitude de ses espaces immatériels à travers l’optique dynamique de l’image holographique et, plus récemment, à travers les effets anamorphiques de la photographie lenticulaire combinant numérique et analogique (Paysage-Monde, 2022).

Ainsi que l’écrivait le philosophe des arts médiatiques Hervé Fischer : « Philippe Boissonnet s’est attaché à mettre en scène la volatilité, l’ambiguïté, la diversité et l’insaisissabilité de nos images du monde. Mais aussi, il nous montre le malaise que nous éprouvons devant une image insaisissable de la réalité » (2017).

Cette démarche artistique et philosophique qui questionne incessamment nos limites cognitives face au visible, lui a permis de valoriser une sensibilité collective devenue paradigmatique de la difficulté que nous avons aujourd’hui à nous projeter dans l’avenir, et donc à y voir clair. « Boissonnet courtise [… et sculpte] la lumière, explorant son pouvoir pénétrant de déstabilisation de la vision », écrivait déjà Manon Régimbald en 2004. C’est dans cet esprit de quête de révélation d’un monde aux limites de notre conscience qu’il a créé sa vidéo-performance « La valise holographique » (Venise, 2017); et, plus récemment qu’il a aussi imaginé diverses micro-interventions dans le paysage en utilisant des films de diffraction dichroïque ou holographique avec la lumière solaire. Avec ses récentes séries photographiques (Holoscapes, 2018-2022), il désire plutôt cultiver le réenchantement de notre regard sur le monde naturel à notre époque de l’écoanxiété généralisée.

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