Père Noël en gougounes, flamants roses et champignons : hommage à Saint-Élie

J’ai habité quelques années à Saint-Élie-de-Caxton. Un village où tout le monde dit oui, tout le temps. Le principe, c’est simplement d’avoir le désir profond de s’amuser avec du monde qu’on connaît ou qu’on apprend à découvrir en prenant part à plein d’activités plus loufoques les unes que les autres. J’ai toujours adoré cet endroit. Pour plusieurs, cet endroit n’est qu’arbre à paparmane et contes de Fred Pellerin, c’est déjà bien, mais ce village est tellement plus que ça. C’est avec les caxtonnien.nes qu’on vit la vraie patente. Que la joie de vivre déborde. Que le bon vivant fait ressortir notre bonne vivance à nous aussi et le sens de la répartie qui vient avec. C’est donc naturellement et dans le plaisir que j’ai fait un p’tit tour de mon monde dans un contexte bien spécial et bien rosé : le Festival Noël dans l’Caxton.

Noël dans l’Caxton

Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire, c’est Alain et Jeannot, voisins séparés par la rivière Yamachiche, qui se sont échangé l’idée de part et d’autre du cour d’eau de faire un Noël du Campeur à la grandeur du cœur des gens du village. C’était la troisième édition cette année et on sent que les caxtonnien.nes sont plus que fiers de mettre la main à la pâte pour cet événement grandiose. Les maisons arborent le flamant et le sapin rose, les pères Noël en gougounes se multiplient et tout le village est mobilisé afin de rendre l’expérience la plus trippante possible.

Un show intime au Resto-Bistro Le Prince Élie

J’ai l’honneur d’y présenter un show depuis la première année… et cette année, c’était en formule intime au Resto-Bistro Le Prince Élie. Un moment, ma foi, où le temps s’est carrément arrêté. Où on respirait à l’unisson à coup de silences bien remplis d’émotions et de moments d’authenticité, de partage et de (quelques) larmes senties. Ma mère disait qu’un corps qui pleure est en fait une âme qui se réjouit, j’en déduis donc que ce spectacle ne m’a pas fait du bien qu’à moi. Bon, les cœurs ont peut-être battu à la même cadence, mais nos estomacs n’ont certainement pas été laissés en reste puisque Robin sait comment bien nourrir les foules qui passent au resto. Toujours un délice! Et que dire de l’accueil d’Andréa. Un incontournable? La poutine smoked meat.

Parle, parle, jase, jase ; on a quand même un planning serré et beaucoup de plaisir à l’horizon. Cette année, on vit l’expérience totale du Festival Noël dans l’Caxton, on dort au Camping Bivouak! Faut donc aller monter la tente, s’installer convenablement et faire une petite sieste en famille.

Souper au Lutin Marmiton

Oups! Déjà l’heure du souper! On va faire un tour au Lutin Marmiton, où j’ai eu des soirées mémorables avec Delphine et les ami.es. Je sais qu’on va bien manger, c’est immanquable. À tout coup, je me surprends à manger des plats avec des champignons alors que je n’ai jamais aimé ça. C’est que Simon, le chef, est excellent dans l’art du subterfuge… ha ha ha! Sans blagues, ses recettes sont excellentes et originales. De la cuisine bistro qui met souvent en valeur des produits du terroir de la région. J’y ai découvert plein de nouveaux ingrédients avec grand plaisir! Un ravioli au lapin confit avec des trompettes de la mort et ricottas, servis sur une crème de cheddar vieilli, à l’ail noir et herbes fraîches pour moi (avoue que c’est tentant?), un osso bucco estival pour mon chum, et un bon spag pour la p’tite Rémie!  On a beau bien remplir nos panses, faut pas oublier qu’on est quand même venu pour profiter de la programmation de feu du festival!

Programmation exceptionnelle

Paul Daraîche, Andréanne A. Malette, Émile Bilodeau sont les têtes d’affiches de cette dernière journée de festivités (j’ai malheureusement manqué le spectacle solo de la fabuleuse Klô Pelgag à l’église) mais on découvre aussi (avec la patte qui danse toute seule) Dany Nicolas et Toi, Moi & la Guit tout ouïe! Plus le temps avance et plus le site se remplit. On sent que la soirée va atteindre son paroxysme avec Émile. Ça se passe dans l’air, ça grouille, ça vibre de plus en plus. Bon. J’avoue qu’on l’a écouté autour du feu à notre terrain puisque ce n’est peut-être pas une crowd idéale pour une enfant de deux ans. N’empêche que j’ai senti l’engagement de la foule et l’énergie forte et dévouée de l’artiste même de loin. Faut le faire. On s’est endormi là-dessus bien contents d’avoir pu croiser tout ce beau monde dont on avait vu la bette depuis trop longtemps, avec leurs nouvelles histoires et les anciennes qu’on s’est remémorées toute la journée!

Doux réveil au Camping Bivouak

Réveil en douceur, camping tranquille : on est dans la section camping sauvage tout de même et je figure que tout le monde s’est couché tard. On a le Camping Bivouak à nous presque tous seuls et on en profite! Aire de jeux exceptionnelle pour les enfants, ma fille ne veut plus quitter l’endroit. On doit lui parler de la nouvelle piscine pour qu’elle accepte de coopérer. On enfile les maillots et avec la chaleur qu’il fait, on est rapidement en train de s’éclabousser pour se rafraichir un brin.

La tente et les gréments nous attendent dans la voiture, un petit coucou à William avant de partir (salutations à Mirelle), toujours souriant malgré tout ce qu’il y a à faire durant la saison estivale (surtout pendant le festival), ces deux propriétaires-là sont des gens en or. Des idées plein la tête tout le temps et l’énergie contagieuse (le jus de bras aussi) nécessaire pour faire avancer les projets. Ça grouille, ça grouille! « Bon été, on se revoit bientôt! »

Derniers moments et non les moindres

Direction la Boutique du Lutin pour aller zyeuter ce que les artisans de la région offrent… et pour ramasser notre coffret « La Quête du Flamant » parce que les devinettes, on aime ben ça. Un petit tour de village à se creuser la tête, même si on connaît bien l’endroit. On finit par résoudre l’énigme de « peigne et de misères » (merci Fred Pellerin!), mais on a le cerveau en bouilli : on décide de monter le Calvaire derrière l’église! Peut-être qu’à 40 degrés dehors, on aurait mieux fait de monter en voiture à l’air climatisé, mais bon, on est des braves et la vue que nous offre le sommet ne se mérite qu’en s’y rendant à pied. Saint-Élie vu d’en haut, c’est magnifiquement beau. Oui. Mais ça nous fait rendre compte à quel point ce territoire nous offre des souvenirs plus grands que nature avec tous ses habitant.es, tous ces moments qui se sont présentés à nous et qui se présenteront sans doute à nouveau : il faut les saisir et les chérir pour le reste de nos jours.

Est-ce que ça paraît que j’suis en amour avec Saint-Élie et les gens exceptionnels qui y habitent? 😉